Résultats financiers France Télécom – Orange

France Télécom marche
sur la tête :

les dividendes prévus
sont supérieurs aux bénéfices !

 

pdf Communiqué de presse – résultats financiers 2009 – 25 février2010 416.79 Kb 

Les annonces faites lors de
la présentation des résultats 2009 sont loin d’être rassurantes :

–     
chiffre
d’affaire en baisse à l’international,

–     
poursuite
de la folle politique de versement des dividendes,

–     
maintien
dans la Direction actuelle des principaux responsables de la crise sociale.

Seule nouvelle
réconfortante, le relatif maintien de l’activité en France. La CFE-CGC/UNSA, au
nom des salariés du groupe, remercie les clients de leur confiance.

Requiem pour Didier Lombard.

Cinq ans après son arrivée à
la tête de France Télécom, le bilan est calamiteux.
France Télécom est passée de
la 3ème à la 7ème place dans le classement mondial des
opérateurs de télécommunications. La part de marché sur les nouveaux clients
est au plus bas. L’action a baissé de plus de 30%. L’entreprise vit une crise
sociale sans précédent.
Au-delà de France Télécom,
c’est toute la filière qui est en berne. Alcatel, Sagem, Thomson… (dont France
Télécom est pourtant l’un des principaux clients), sont au plus mal. Quel
désaveu pour quelqu’un qui a fait sa carrière au Ministère de l’Industrie.

La CFE-CGC/UNSA réclame une
nouvelle fois le départ de Didier Lombard. Les personnels ne veulent plus être
représentés par celui qui porte la responsabilité de la crise.

Une nouvelle direction qui ne suscite
pas l’enthousiasme.

Très attendue, la nouvelle
équipe de Direction présentée par Stéphane Richard ne suscite pas
l’enthousiasme.

Le maintien de Didier
Lombard à la Présidence de France Télécom et des principaux responsables de la
crise sociale ne facilitera pas la reconstruction avec les personnels de
l’entreprise

Au-delà des propos
engageants de Stéphane Richard, il reviendra à la nouvelle équipe dirigeante de
mettre en œuvre le « droit d’inventaire » qu’il réclame.

Une stratégie internationale en échec. La France vache à lait du groupe.

Année après année, la
Direction justifie les mauvais résultats à l’international par l’effondrement
de tel ou tel pays. Cette fois-ci c’est la Pologne et l’Espagne où le CA
contributif baisse. Les taux de change n’expliquent pas tout.

Force est de constater que
pour un groupe qui réalise 50% de son CA à l’étranger, la quasi absence de
dirigeants étrangers, au Comex ou au Conseil d’administration, laisse perplexe.
Est-il raisonnable que les dirigeants opérationnels français soient aussi en
charge de pays aussi important que l’Espagne ou la Pologne ?

La France continue d’être la
vache à lait du groupe, fournissant la principale contribution aux bénéfices.

Une politique de dividende destructrice
pour l’entreprise…

France
Télécom a annoncé le maintien de la politique de dividende élevé à 1,40 euros
par action pour 2009, soit le versement de 3,65 milliards d’euros aux
actionnaires
.

Problème :
le résultat net consolidé n’est que de 3,47 milliards d’euros.

France
Télécom va donc verser des dividendes supérieurs aux bénéfices. Avec à la clef,
soit une hausse de l’endettement, soit une baisse de l’investissement.
Assurément France Télécom ne va pas disposer des moyens suffisants pour faire
d’Orange la marque mondiale qui porterait les couleurs de la France.

France
Télécom sera-t-il relégué parmi les opérateurs locaux de second rang ? Ou, dans
le cadre de la consolidation européenne qui se poursuit, deviendra-t-il une
cible pour un opérateur plus puissant ?

…qu’il convient de rectifier au plus tôt.

 

La CFE-CGC/UNSA demande
au Conseil d’administration et aux actionnaires
la baisse immédiate du niveau des dividendes (à 0,5 euros au lieu de 1,40), qui
saignent actuellement l’entreprise, au détriment de l’investissement et du
désendettement. Cette baisse permettra une réduction des frais financiers de
150 millions d’euros par an. 150 millions c’est le coût annuel de 3 000
emplois sauvés, tout en maintenant le même niveau de bénéfice.

La CFE-CGC/UNSA rappelle
qu’elle a également demandé à l’État
de prendre toutes ses responsabilités dans l’organisation d’un marché des télécommunications qui profite à
l’intérêt national, et notamment de légiférer sans attendre pour interdire
les délocalisations à tous les opérateurs exploitant des ressources appartenant
au patrimoine national
, telles que les fréquences radios
mises en concession au travers des licences 3G. Si une telle mesure s’applique
à l’ensemble des opérateurs, il n’y aura pas distorsion de concurrence. Cela
permettra en revanche de retrouver 15 à 20 000 emplois en France, où les
statistiques du chômage repartent à la hausse.

La CFE-CGC/UNSA milite
pour un véritable projet où la stratégie industrielle, garantissant la
pérennité de l’entreprise, prenne le pas sur les stratégies financières de
court terme, et où les bénéfices seront véritablement partagés entre les
salariés et les actionnaires.

Nous attendons de la
nouvelle Direction qu’elle le mette en œuvre, et que l’État le lui permette.