Bien que minoritaires, les comportements « rigoristes » liés aux faits religieux en entreprise, comme le refus de travailler avec une femme, sont en augmentation (12% contre 8% en 2019), selon la dernière édition du baromètre publié par l’Institut Montaigne.

(…) Selon l’étude 2020-2021, des situations de travail marquées par la présence de faits et comportements religieux sont repérées dans plus des deux tiers des entreprises françaises. Il s’agit le plus souvent de demandes d’absence, d’aménagement de plannings ou de port de signes religieux visibles. Plus rarement, sont également repérés des comportements qui remettent en cause l’organisation du travail (par exemple des prières pendant le temps de travail), sa réalisation (par exemple le refus de réaliser des tâches) ou les relations professionnelles (par exemple le refus de travailler avec une personne). Dans les résultats présentés ici, deux types de faits apparaissent à des niveaux inquiétants. Ce sont d’abord les comportements négatifs à l’égard des femmes (par exemple refus de travailler avec une femme ou sous ses ordres) qui, lorsqu’ils sont regroupés, représentent le troisième fait le plus fréquent. (…) Il faut toutefois souligner que le fait religieux le plus fréquent est invisible ; la majorité des pratiquants, et ce quelle que soit leur religion, ne laissent pas voir leur religiosité au travail.

Plus d’informations dans Le Figaro – 06/05/2021