Si la situation sociale est plus apaisée qu’en 2009, le manque de perspective d’avenir est un facteur de stress pour les salariés.

Une « saignée« . Il n’y a pas d’autre mot pour qualifier la situation dépeinte par Sébastien Crozier, président de la CFE-CGC/Unsa de France Télécom Orange. En cinq ans, la structure, encore détenue par l’Etat, son actionnaire majoritaire, à hauteur de 27%, a supprimé 30 000 emplois, soit un sur quatre. Ajouté à la suppression des sites et à la mobilité forcée des salariés – qu’ils »agisse de géographie ou carrément de métier – cette hémoragie a largement contribué à la « situation sociale dramatique » étalée au grand jour en 2009 après une série macabre de suicides dans l’entreprise….

Autre inquiétude, le déménagement des différents sites montpellliérains dans un seul immeuble au parc Euréka. «  On a eu assez peur pour une vraie rupture, commente le syndicaliste, mais ce gros remue-ménage a été plutôt bien conduit par rapport à d’autres endroits, même si quelques personnes restent toujours très handicapées par cette externalisation. » Surtout, le site qui recense 600 salariés, pourrait en accueillir 150 de plus. « On regrette que la direction n’en ait pas profité pour créer de l’emploi supplémentaire » explique Sébastien Crozier….

…. Face à ces enjeux, la CFE-CGC/Unsa appelle les collectivités locales à jouer un rôle majeur, via leur plan d’investissement dans la fibre…

Extrait : La Marseillaise – 28/09/2011- Marine Desseigne