la CGC-Unsa dénonce un dividende supérieur au bénéfice – AFP

Accès direct à l’article



La CFE-CGC-Unsa a exhorté jeudi France Télécom à diminuer
son dividende par
action de 64%, plutôt que de le maintenir à un niveau supérieur au
bénéfice net 2009, les principaux syndicats du groupe critiquant
également la politique de dividende.

Selon la CGC-Unsa, cette mesure permettrait de réduire les intérêts bancaires d’un montant proche du coût de 3.000 emplois.

"France
Télécom a annoncé le maintien de la politique de dividende élevé à 1,40
euro par action pour 2009, soit 3,65 milliards d’euros", ce qui
constitue un "problème, car le résultat net consolidé n’est que de 3,47
milliards d’euros", a souligné ce syndicat dans un communiqué.

En
2009, le résultat net part du groupe France Télécom a totalisé 2,99
milliards d’euros et le résultat net consolidé (incluant les bénéfices
revenant aux actionnaires minoritaires des filiales du groupe) 3,47
milliards d’euros, les deux chiffres étant nettement inférieurs au
dividende 2009.

Le communiqué du groupe parle de 2,99 milliards
de bénéfice net "en données publiées", de 3,47 milliards en "consolidé"
(incluant les bénéfices revenant aux actionnaires minoritaires des
filiales du groupe) et de 4,84 milliards "à données comparables" (pour
tenir compte des variations de change).

La CFE-CGC-Unsa a estimé que
le dividende devrait revenir à 0,5 euro par action au lieu de 1,40
euro, afin de désendetter France Télécom, ce qui permettrait "une
réduction des frais financiers de 150 millions d’euros par an", soit
"le coût annuel

de 3.000 emplois", en "maintenant le même niveau de
bénéfice".

"Verser des dividendes supérieurs aux bénéfices"
entraînera "une hausse de l’endettement, soit une baisse de
l’investissement", a déploré le syndicat.

"L’investissement prévu
de deux milliards d’euros dans la fibre optique d’ici 2015 est vraiment
la borne basse de ce qui serait nécessaire", a indiqué à l’AFP
Sébastien Crozier (CFE-CGC-Unsa)

Extrait : AFP – 25 février 2010