La CFE-CGC veut qu’Orange crée 1.000 emplois à Bordeaux

Sébastien Crozier, président national de la CFE-CGC d’Orange, était lundi 21 novembre à Bordeaux dans le cadre d’un tour de France des métropoles régionales. Avec une préoccupation majeure : la création d’emplois.

« Orange perd chaque année 7.000 emplois au plan national. Dans le détail on décompte 7.000 départs à la retraite et 2.000 démissions, contre 2.000 embauches, ceci pour un total groupe de 100.000 emplois » précise Sébastien Crozier.

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C’est dans l’agglomération bordelaise qu’Orange emploie l’essentiel des 2.894 ETP recensés en Gironde et d’ici 2018 la confédération prévoit qu’entre 574 et 605 salariés girondins partiront à la retraite. Départs qui seraient compensés à hauteur de 112 à 273 recrutements internes ou externes, pour arriver une fourchette de 2.433 à 2.562 ETP à durée indéterminée d’ici fin 2018.

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« Nous réclamons la création de 800 à 1.000 postes à Bordeaux Métropole » annonce le patron de la CFE-CGC  Orange.[…] Chaque fois qu’une unité d’Orange déménage, nous demandons aux élus de ne pas se borner à réclamer le maintien de l’emploi, non. Nous les encourageons à demander la création d’emplois nouveaux, et c’est exactement ce qu’il faut faire ! » assure-t-il.

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Cette mobilisation des élus est d’autant plus souhaitable, explique Sébastien Crozier, que les salariés d’Orange ne veulent pas aller en province pour se transformer en « cadres-TGV ». Il faut donc qu’ils puissent faire en région une carrière complète, « ce qui implique la création de deux ou trois postes de cadres (dans une perspective hiérarchique -NDLR), ce qui n’est pas faisable partout et pas encore à Bordeaux« .

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« Orange n’investit pas assez dans la fibre optique, ce qui met le groupe sous la pression du régulateur, qui menace tous les jours de vendre notre activité fibre à d’autres opérateurs en téléphonie si nous ne faisons pas davantage d’efforts. […] Il y a dans le groupe une opposition entre les industriels, qui veulent étendre le réseau de la fibre optique, et les financiers, pour lesquels il y a trop de flou quant au retour sur investissement dans la fibre optique, à cause d’incertitudes réglementaires » éclaire le syndicaliste.

Source extraits La Tribune Bordeaux : Jean-Philippe Déjean 22 novembre 2016