Suicides à France Télécom: Comment la direction et les pouvoirs publics sont restés sourds et aveugles aux alertes – 20 minutes

Le procès des ex-dirigeants de France Télécom, devenu Orange, s’ouvre ce lundi 6 mai pour — PATRICK BERNARD / AFP
PROCES L’ancien PDG et deux ex-dirigeants de France Télécom sont jugés à partir de ce lundi pour « harcèlement moral », dix ans après une série de suicides de salariés.
- Une série de suicides a touché France Télécom entre 2006 et 2011, dont 35 au cours des seules années 2008 et 2009.
- Les syndicats et les familles des victimes, parties civiles dans ce « procès-fleuve » mettent en cause un management brutal justifié par les ex-dirigeants de l’entreprise, dans un contexte de réduction massive des effectifs.
Ce procès, prévu pour durer trois mois, est le premier à se pencher – à cette échelle -sur les conséquences d’une politique de gestion des ressources humaines.
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« La direction a tout fait pour nier l’évidence »
Si le pouvoir politique est resté sourd à la crise qui germait dans les couloirs de l’entreprise, d’autres acteurs ont tenté entre 2007 et 2009 d’alerter la direction et les pouvoirs publics. Le 1er juin 2007, les syndicats CFE-CGC et SUD créent « l’Observatoire du stress et des mobilités forcées à France Télécom ».
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A Troyes, Saint-Quentin, Bordeaux ou en Franche-Comté, l’inspection du travail émet aussi régulièrement des signalements aux dirigeants de l’entreprise. En vain.
Sébastien Crozier, président du syndicat CFE-CGC, a la voix qui se brise lorsqu’il évoque son collègue «qui s’est jeté du 5e étage ce 11 septembre 2009 » : « Il a fallu des années pour qu’on arrive à une prise de conscience collective, malgré les alertes ».
Lire l’article complet sur 20 minutes – Hélène Sergent – 06/05/2019






