L’accord prévention des risques psychosociaux à FT

Notre organisation syndicale va prochainement décider ou pas de la signature de cet accord. 

On y trouve des éléments positifs comme : 

– la diffusion d’une information sur ces risque,

– de la formation pour les managers et les acteurs de la prévention,

– le suivi d’indicateurs comme l’absentéisme. le nombre de salariés sans emploi stable…

Par contre la question de son application concrète reste posée : demain, grâce à cet accord, y aura-t-il une vraie politique de prévention des risques psycho-sociaux (RPS) à France Télécom ?

Un plan d’actions

Le but final de cet accord, qui est la déclinaison de l’accord national
interprofessionnel sur le stress, est de mettre en oeuvre un plan
d’actions qui prévienne les risques psychosociaux. Des actions qui
permettent aux salariés de se sentir vraiment mieux à France Telecom,
d’être moins stressés, d’avoir des objectifs atteignables, un emploi
stable…

Pour se faire :

– FT va créer un comité national de prévention du stress (CNPS)
composé de 12 membres, acteurs de prévention dans l’entreprise dont des
militants syndicaux. Ils se réuniront 2 fois par an et auront un crédit
d’heures de 100 heures soit environ 8 heures par mois. Ce n’est pas
beaucoup pour suivre de tels enjeux ! Il travaillera principalement sur l’enquête
périodique
(la première fut celle de Technologia) et suivra le plan
d’actions prévention. Quant à son pouvoir, il n’en aura pas, c’est une
coquille vide qui pourra juste communiquer ce qu’il pense de ce qui se
passera.. On attendait une sorte de super CHSCT animant et
coordonnant toute l’action des CHSCT, ce n’est pas du tout cela.

Le plan d’actions prévention : il sera décidé et imposé par la
direction. Bien sûr le CNPS le commentera. On espère que par ce plan
d’actions, la direction cherchera à faire évoluer le plus structurant et
crucial : l’organisation du travail (dans un objectif de prévention
primaire).

Les acteurs de prévention : les CHSCT et médecins du travail
sont des acteur majeurs qui ont un réel pouvoir (entre autre
juridique) concernant un plan de préventions. Ils sont un peu écartés,
remisés en fin de texte. On a franchement l’impression que la direction
ne souhaite pas trop collaborer avec eux, ou juste à minima.

Droit d’expression des salariés : ils pourront s’exprimer
lors d’une ou deux réunions par an, mais sous contrôle de leur
management !

S’il est signé, cet accord aura au moins le mérite d’exister.

La
CFE-CGC/UNSA suivra de prêt sa mise en oeuvre, afin qu’il produise
réellement des effets positifs, et portera les revendications du
personnel pour qu’il soit amendé si nécessaire.